Fiche Lecture 1 – De GAULLE ALGERIE

L’idée coloniale en France : De 1871 à 1962 de Raoul Girardet (Poche – 6 avril 2005)

Pourquoi Charles DE GAULLE a t’il choisi de se séparer de l’Algérie, bref de ne pas intégrer ce territoire dans la nation?

Gros doute en lisant histoire de la pensée coloniale !

En fait il est clair que le coût du maintien de la colonie malgré toute la conviction, les paroles et profondeurs de vue du personnage étaient trop comparé à l’impératif de faire les essais nucléaires pour la France.

Cette seule justification, après des discussions larges, me parait suffisante et nécessaire.

On pourra rajouter l’argument d’une primauté de la notion « continentale » de la Nation, une sensibilité proche d’un militaire qui plus est de l’Est de la France. Mais si l’on en croit les commentaires de M.DEBRE (film diffusé sur LCL ou arte) c’est bien un choix stratégique d’un pragmatisme prononcé, choix totalement à l’encontre de l’air du temps en France à cette époque, de ses soutiens et de son clan.

Il est clair aussi que le rôle de la politique étrangère des USA n’est pas à oublier.
Le paradoxe apparent est, qu’une partie des essais se soient déroulés en Algérie.

4 commentaires pour Fiche Lecture 1 – De GAULLE ALGERIE

  1. boder dit :

    Nikkos, extrait wikipedia

    Premiers essais en Algérie (1960-1966)
    Choix de l’Algérie

    Début 1957, la réalisation d’un site d’essai est tout d’abord envisagée sur plusieurs îles françaises d’Océanie (mais Mururoa n’est pas alors évoquée). Cette solution est rapidement exclue pour des raisons de logistique, en particulier par l’impossibilité – à l’époque – de rejoindre l’Océanie par avion sans avoir à ravitailler sur un territoire étranger1. La Réunion, la Nouvelle-Calédonie et les îles Kerguelen sont elles aussi écartées.
    Le Sahara est rapidement choisi. Le site de Reggane, en Algérie, est arrêté le 23 juillet 19571. Les travaux y débutent le 1er octobre 1957.

    Essais aériens à Reggane (1960-1961)

    Le premier essai nucléaire français, Gerboise bleue, est effectué le 13 février 1960, sous la présidence de Charles de Gaulle. Toutefois, c’est dès 1954 que le président du Conseil Pierre Mendès France initie les premiers travaux sur la bombe atomique française2 et c’est au début d’avril 1958 que Félix Gaillard, président du conseil sous la présidence de René Coty, décide que ce premier essai aura lieu au début de l’année 1960 et que le site de test sera localisé au Sahara3. Dès lors la paternité de la bombe est attribuée à tort à de Gaulle qui voit l’opposition utiliser par dérision le terme de « bombinette » (bien que, avec 70 kt, il s’agisse du premier essai nucléaire le plus puissant réalisé jusqu’à présent. Cependant, comme c’est une bombe A, elle a une puissance relativement faible par rapport à la technologie de la bombe H dont disposent déjà les États-Unis, l’URSS et la Grande-Bretagne).

    Un champ de tir est créé à Reggane, au centre du Sahara algérien et à 600 kilomètres au sud de Bechar. Les tirs sont effectués à partir d’une tour située plus précisément à Hamoudia, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Reggane.

    Le rapport annuel du CEA de 1960 montre l’existence d’une zone contaminée de 150 km de long environ. Mais en 2013 la carte classée secret défense des retombées réelle est divulguée et montre l’immensité des zones touchées, allant jusqu’en zone subsaharienne. Des taux de radioactivité différents suivant le déplacement des particules de poussière contenant de l’iode 131, du césium 137.(note 002910 4 avril 2013)[pas clair]

    À la suite immédiate du putsch des généraux (ou « putsch d’Alger », 23 avril 1961), le gouvernement français ordonne la détonation du 25 avril 1961 (Gerboise verte4) afin que l’engin nucléaire ne puisse tomber dans les mains des généraux putschistes qui l’avaient localisé dans un entrepôt du port d’Alger ; la bombe est rapidement acheminée sur Reggane en 2 CV5.

    Essais en galerie au Hoggar (1961-1966)

    La France doit abandonner les essais aériens au profit d’essais souterrains, moins polluants, anticipant la signature du Traité d’interdiction partielle des essais nucléaires. Le site choisi, In Ecker (Sahara algérien), se trouve au sud de Reggane et à environ 150 km au nord de Tamanrasset. Les tirs sont réalisés en galeries, chacune étant creusée horizontalement dans un massif granitique du Hoggar, le Tan Afella. La bombe est placée au centre d’un colimaçon creusé en fin de galerie. Des sacs de sables comblent le bas et le haut de ce colimaçon. Leur rôle est d’exercer une compression lors de l’explosion afin d’assurer l’étanchéité. Les galeries sont fermées par une dalle de béton et doivent permettre théoriquement un bon confinement de la radioactivité. Les Américains surveillent ces essais en installant des stations sismiques en Libye2.

    Le 7 novembre 1961, la France réalise son premier essai nucléaire souterrain. Mais le 1er mai 1962, lors du deuxième essai, un nuage radioactif s’échappe de la galerie de tir, la roche ayant été fragilisée lors du premier essai. C’est l’accident de Béryl (du nom de code de l’essai).

    De novembre 1961 à février 1966, treize tirs en galerie sont effectués dont quatre n’ont pas été totalement contenus ou confinés (Béryl, Améthyste, Rubis, Jade). Les accords d’Évian ayant prévu que la France devait abandonner ses expériences au Sahara, celle-ci se met à la recherche d’un autre site (une clause secrète prévoit tout de même que la France peut exploiter pendant cinq ans les bases d’essais nucléaires ainsi que la base de lancement de missiles de Colomb-Béchar et la base de lancement de fusées d’Hammaguir, vingt ans6 pour la base d’essais chimiques de B2-Namous2).

    source
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Essais_nucl%C3%A9aires_fran%C3%A7ais#Choix_de_l.27Alg.C3.A9rie

    Conclusion : Il n’est pas chronologiquement exact de dire que c’était un choix stratégique dans la mesure où se sont les événements qui ont orienté le choix de l’abandon.

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  2. boder dit :

    « Nous avons largué l’Algérie parce que nous avons changé de régime politique : alors que les partis de la 4ème République étaient sponsorisés par les riches pieds-noirs qui vivaient de l’importation des produits algériens en France (cherchez Schiaffino, par exemple), le régime gaulliste arrivé en 1958 était indépendant de ces groupes de pression.
    . »

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